Quel créneau électoral pour le gaullisme?

Les gaullistes se recrutent dans différents milieux politiques, ce qui est logique compte-tenu de la valeur du rassemblement chère au Général De GAULLE.
Cet éparpillement, s'il est empreint d'une certaine universalité, n'en demeure pas moins une fragilité au moment des élections.
En effet, les gaullistes disséminés ne pèsent pas d'un grand poids électoral.
Seul, Nicolas DUPONT-AIGNAN fait figure de marqueur gaulliste dans le paysage politique national, au point d'en revendiquer les valeurs par ses diverses candidatures courageuses.
Néanmoins, ses scores ne sont pas suffisamment élevés pour lui permettre de mettre en pratique ses projets.
Cette situation me rappelle la situation du RPF au sortir de la seconde guerre mondiale.
Les français encore baignés par l'euphorie de la victoire et la fin annoncée des périodes de privations diverses et variées, ont été enthousiastes et ont massivement accompagné le Général De GAULLE.
Puis, n'étant plus menacés dans leur intégrité physique ou morale, et n'ayant plus rien à attendre de lui, l'ont peu à peu abandonné.
La versatilité et l'ingratitude du peuple sont bien connues.
Aujourd'hui, la France est engluée dans une politique européenne confuse et impuissante à contrôler les marchés mondialisés, ainsi que l'émergence de certaines économies, tout en étant dépendante des directives et autres quotas élaborés par la commission de Bruxelles.
L'intégrité physique ou morale de la France n'est pas menacée.
Elle n'a pas besoin d'un sauveur.
Pour autant, notre pays n'est pas en excellente santé, c'est le moins que l'on puisse dire.
La valeur suprême du Général De GAULLE, c'est l'intérêt général qu'il appelait "les intérêts supérieurs du pays"
Il faut donc essayer de nous regrouper, de nous rassembler autour de ce thème de l'intérêt général, si l'on veut pérenniser le gaullisme autrement que par des commémorations.
A défaut, il se diluera dans le décor politicien peu attractif pour des citoyens avides de civisme retrouvé, et frustrés de constater les défaillances et manquements de nos élites politiques.