Compte-tenu de l'adoption probable du traité simplifié par la voie parlementaire, en lieu et place du projet constitutionnel européen, rejeté par la voie référendaire par les français et les néerlandais en 2005, l'évolution de l'union européenne indique clairement que l'avis du peuple au nom duquel elle est censée agir, lui importe peu.
A l'exemple de ce que TITO avait imposé en rassemblant une mosaïque d'états sous la bannière de la Yougoslavie, les dirigeants actuels de l'union européenne tendent à vouloir gommer les différences ethniques et culturelles des états, et à sacrifier leur identité sur l'autel de l'économie.
Mais quelle économie, au profit de qui?
Aujourd'hui, la Yougoslavie a volé en éclats devant la revendication des identités, le mur de Berlin est tombé devant la revendication des identités, et d'aucuns croient qu'il suffit de décréter le clonage identitaire pour qu'il se réalise et perdure.
Compte-tenu des brillants résultats de l'économie française et européenne, il ne faut pas être grand clerc pour envisager des réveils douloureux.