Georges CLEMENCEAU avait coutume de dire que pour enterrer un projet, il fallait créer une commission.
Aujourd'hui, on invente des mots ou des formules pour tenter de masquer les insuffisances et autres incompétences.
Le dernier exemple connu concerne le terme "régulation" employé à tout propos et hors de propos.
Ce terme est pourtant en vigueur depuis une vingtaine d'années, sans jamais avoir été appliqué!
Le cadre de la construction européenne est à cet égard significatif.
Au moment du traité de Maastricht en 1992, il était prévu que les critères de convergence des déficits publics soient évalués à 3% du PIB.
C'est précisément une régulation qui était instituée, sans dire son nom.
Depuis 1992, les déficits publics ont flambé jusqu'à atteindre deux chiffres, sans émouvoir outre mesure les membres de l'union européenne, signataires de cette régulation!
Aujourd'hui, ce sont 27 gentils membres de l'union européenne qui se réunissent dont 17 dans la zône euro pour faire la fête, c'est à dire n'importe quoi.
Les cas de la Grèce, du Portugal, de l'Irlande, de l'Espagne et bientôt de l'Italie et de la France sont là pour en attester.
Alors, plutôt que de réclamer la régulation comme solution, il suffirait d'appliquer celle qui existe pour être crédible.
A défaut, les dirigeants politiques européens sont considérés à juste titre pour des plaisantins, davantage préoccupés par les avantages financiers liés à leur fonction très lucrative, que par l'avenir et le fonctionnement de l'union européenne.
A part cela, tout va bien!