Un taux d'abstention record et un faible score des listes présentées par la majorité présidentielle caractérisent les résultats du premier tour des élections régionales du 14 mars 2010.
Le Général de GAULLE avait été désavoué en 1969 quand il avait demandé aux français leur accord sur la régionalisation à l'occasion d'un referendum.
Mais ce referendum comportait également un avis sur le Sénat et la participation dans les entreprises.
De nombreuses voix s'étaient élevées à l'époque contre cette consultation, on ne peut plus démocratique.
A commencer par la gauche politique, donneuse de leçon de morale républicaine, et les syndicats supplétifs des partis de gauche.
Les partis de gauche et les partis de droite non gaullistes ne voyaient pas d'un bon oeil l'évolution du Sénat en une chambre mixte consultative, constituée par des représentants du monde du travail des conseils économiques et sociaux.
Les syndicats ne voyaient pas d'un bon oeil que les salariés leur échappent, en étant directement concernés par la gestion de leur entreprise!
Bref, les forces conservatrices de la gauche, de la vieille droite et des syndicats, étaient opposés à cette évolution moderne de la vie politique en France.
Un peu plus de quarante plus tard, le premier tour a confirmé en pire les résultats de 2004.
Nous devons à Jean-Pierre RAFFARIN la complexité d'une élection à la proportionnelle à deux tours!
Après 2004, 20 régions métropolitaines sur 22, étaient gérées par la gauche.
Qu'en sera t-il à l'issue du second tour du 21 mars?
La droite est-elle vraiment intéressée par la gestion des régions.
L'arithmétique permet d'en douter, puisque l'addition des résultats des voix de la droite présidentielle et des voix du front national donnerait la victoire à la droite.
La gauche ne fait aucun complexe à s'allier avec les communistes baptisés depuis peu "front de gauche".
Alors, la droite est-elle intéressée par la gestion des régions?
Nous en doutons en nous souvenant que la droite a préféré donner la région Rhône-Alpes à la gauche, parce-que Charles MILLON avait osé s'allier avec le font national!