L'utopie égalitaire

L'utopie est une invention humaine qui date de la nuit des temps, et qui orne le fronton de nos bâtiments publics et institutionnels à propos de l'égalité.
Quelle égalité,quand la simple observation permet de constater tant de disparités et d'inégalités entre les êtres humains qui ne sont pas tous du même sexe, n'ont pas la même taille, le même poids, la même couleur de cheveux, la même couleur de peau, la même espérance devie, la même qualité de vie, la même santé, le même quotient intellectuel issu du même moule familial, bref, les différences qui enrichissent notre société et c'est tant mieux.
Après ce bref inventaire non exhaustif de la diversité, force est de constater que vouloir l'égalité pour tous, relève de l'utopie et de la démagogie.
A propos des manifestations contre la réforme des retraites, la démagogie des revendications a atteint les sommets, tout en étant bercée d'une douce utopie.
Celles et ceux qui ont la chance de partir à la retraite à 50 ou 55 ans sont-ils prêts à partir à 62 ans au nom de l'égalité?
Quelle parité établir entre les hommes et les femmes quand ces dernières ont une espérance de vie très nettement supérieure à celle des hommes? D'aucuns revendiquent un salariat identique entre les hommes et les femmes à compétence égale, quand c'est déjà le cas dans la fonction publique!
Quelle égalité entre ceux qui ne paient pas leur électricité, parce-qu'ils sont agents EDF, sont qui voyagent gratuitement par le train, ainsi que les membres de leur famille, parce-qu'ils sont salariés à la SNCF, sont qui perçoivent un treizième ou un quatorzième mois, etc...etc...
Jean de la FONTAINE avait déjà tout compris de la nature humaine, en écrivant « les animaux malades de la peste ».
Honoré de BALZAC fit de même avec sa « comédie humaine ».
René DESCARTES jeta les bases de la rationalité par le dénombrement et le doute méthodique.
Alors que DESCARTES est français, les français ne sont pas cartésiens.
L'Histoire de la France nous confirme que les français privilégient l'irrationnel, c'est à dire l'émotion, plutôt que l'analyse et le raisonnement.